Demain pour l'avenir des retraites....je...tu ....Nous manifesterons!
Près de chez nous la manifestation est prévue à AVIGNON à 10h, RDV devant la Préfecture.
Nous publions ci après la cartec de France des manifestations connues...
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LU DANS LE NOUVEL OBS
PARIS (AP) — Alors que le débat sur la réforme des retraites commence à l'Assemblée nationale, mardi, et que l'opposition promet une bataille sans concession dans l'hémicycle, tous les syndicats appellent à manifester et à faire grève partout en France le même jour contre un projet de loi qu'ils jugent "injuste et inacceptable".
Le gouvernement s'attend à une forte mobilisation, mais le ministre du Travail Eric Woerth a déjà laissé entendre que les grands principes du projet, notamment le report de l'âge légal de départ en retraite de 60 à 62 ans, resteraient inchangés quel que soit le nombre de manifestants.
Il s'agira de la quatrième journée de mobilisation interprofessionnelle contre la réforme des retraites depuis le début de l'année, la cinquième si on compte les cortèges du 1er-Mai.
Le "gouvernement ne pourra pas éternellement continuer à attendre la prochaine manifestation! Il va bien falloir un jour qu'il arrête d'amuser la galerie et rouvre un vrai dialogue", a déclaré le secrétaire général de la CFDT François Chérèque, dans un entretien accordé avec le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault, au journal "Les Echos" de vendredi.
Plus de 200 manifestations sont prévues à travers tout le pays et les syndicats se réuniront dès le lendemain, mercredi, pour décider des suites à donner à cette mobilisation.
Les huit organisations comptent faire descendre dans la rue plus de deux millions de personnes, mardi, soit plus que le nombre de manifestants comptabilisés par la CGT lors de la précédente journée de forte mobilisation le 24 juin. Ce jour-là, la police en avait compté 797.000.
A Paris, c'est un cortège très massif qui est attendu dans l'après-midi à partir de 14h entre la place de la République et celle de la Nation, en passant par Bastille.
De source syndicale, la mobilisation attendue est telle dans la capitale que des discussions sont en cours avec la préfecture de police pour prévoir un "itinéraire de délestage" permettant aux protestataires de rejoindre la place de la Nation depuis celle de la République directement par le boulevard Voltaire, afin d'éviter un engorgement de manifestants sur le premier parcours prévu.
La mobilisation pourrait être d'autant plus forte que tous les partis politiques de gauche, les principaux syndicats d'étudiants et de lycéens et plusieurs dizaines d'associations appellent à s'y joindre.
En prévision de cette journée, des préavis de grève ont aussi été déposés dans de très nombreux secteurs -dans le public comme dans le privé-, et les transports (RATP, SNCF, transports urbains des villes de province) seront notamment perturbés.
L'Education nationale et l'enseignement supérieur sont également concernés par ce mouvement. Dans le second degré, le SNES-FSU (premier syndicat des collèges et lycées) appelle à cesser le travail dès lundi pour dénoncer les conditions de la rentrée scolaire, en premier lieu les suppressions de postes et les restrictions budgétaires, un appel auquel s'est joint Sud-Education qui étend le mot d'ordre au premier degré.
Et malgré l'arrivée du projet de loi portant réforme des retraites devant le Parlement, les syndicats CGT, CFDT, CFTC, CGC, UNSA, FSU et Solidaires considèrent dans un communiqué commun que "rien n'est joué" et comptent sur "une mobilisation de grande ampleur", et une "journée massive de grèves et de manifestations".
De son côté, FO, qui appelle également à la mobilisation, juge dans un communiqué que "le niveau de la réussite sera (...) déterminant quant à la suite qui sera donnée si l'on veut mettre en échec le plan du gouvernement".
L'organisation syndicale "confirme" la "nécessité d'obtenir le retrait ou l'abandon du projet actuel de réforme". De sources syndicales, on se demande également si le ministre chargé de ce projet de loi sera toujours le même d'ici quelques semaines, alors que M. Woerth est empêtré dans l'affaire Bettencourt.
François Chérèque et Bernard Thibault estiment d'ailleurs que cette situation constitue un "vrai problème", selon les termes du secrétaire général de la CFDT.
"Je me pose une question légitime: comment peut-il gérer en même temps ses problèmes personnels avec l'affaire Bettencourt et la réforme des retraites? Cette situation fait qu'on n'aborde plus du tout le fond du dossier. C'est un vrai problème", estime ainsi M. Chérèque dans un entretien aux "Echos".
Pour Bernard Thibault, "Eric Woerth est objectivement plus occupé, et préoccupé, par autre chose que par le sujet qui nous, nous intéresse". AP