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Le portrait social de la France, publié par l’Insee le 13 novembre, insiste sur
la forte hausse du chômage et le ralentissement des salaires en 2009.
Le “Portrait social“ 2009 de l’Insee rapporte un recul du marché du travail avec une perte de plus de 100 000 emplois en 2008, essentiellement dans les secteurs marchands. Quant au 1er semestre 2009, il compte la destruction de plus de 270 000 emplois. Cela se traduit par une augmentation du taux de chômage de 7,1% au 1er trimestre 2008 à 9,1% au 2e trimestre 2009 en France métropolitaine. Soit une hausse de près de 30 % du nombre de chômeurs en un an et demi. L’Insee remarque également une recrudescence du chômage partiel, dû principalement à l’industrie « qui devient en 2009 le plus important secteur recourant au chômage partiel. »
Niveaux de vie. Cette dégradation de l’emploi a des conséquences sur les niveaux de vie. Bien que le pouvoir d’achat moyen augmente début 2009 par rapport à 2008, grâce à un fort recul de l’inflation, l’Insee reste prudent en affirmant qu’ « il faudra un certain temps au système statistique pour appréhender l’ensemble des conséquences sociales de la crise économique. » Toutefois l’Institut a relevé que le nombre de personnes ayant des découverts bancaires très fréquents ou ayant du mal à boucler le budget augmente entre le début et le 3e trimestre de l’année 2009. L’Insee se demande aussi si la crise affectera le nombre de naissances, resté stable en 2008. « Des études ont montré que la fécondité diminue pendant une période de récession, avec un décalage d’un à deux ans par rapport à l’évolution économique », explique l’Institut.
Pauvreté monétaire. Les chômeurs sont les plus touchés par la pauvreté monétaire, avec un taux de pauvreté de 36,4%. Mais l’Insee rappelle que la pauvreté dépend également de la configuration familiale. En 2007, plus de 1,6 million de personnes vivant dans des familles monoparentales sont pauvres.
Inégalités. Le niveau de vie moyen des 20% les plus riches avant redistribution est 7,5 fois plus élevé que celui des 20% les plus pauvres. Après redistribution, le rapport se réduit à 4,1. L'Insee a fait des simulations afin de connaître la capacité de redistribution du RSA qui est entré en vigueur en juin 2009. Simulations à prendre avec prudence car « elles ne tiennent pas compte de la dégradation de la situation économique au-delà de l'année 2008. » L'Insee a remarqué que le RSA (Revenu de solidarité active) « permettrait de faire sortir 920 000 individus de la pauvreté, dont 470 000 travailleurs, contre 370 000 individus dont 190 000 travailleurs » avec l'ancien système.
Pour consulter le Portrait social de la France – édition 2009 : http://www.insee.fr/fr/publications-et-services/sommaire.asp?codesage=FPORSOC09&nivgeo=0