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Une certaine presse ce matin fait fort et même très fort suite à la décision du syndicat CGT de boycotter les vœux présidentiels et ne peux m’empêcher de réagir.

Ecoutez plutôt ce qu’en dit le journal « Les échos » :

« Dans un Etat de droit, où le pouvoir suprême tient sa légitimité de son élection libre par le peuple, ce ne sont pas les raisons qui manquent pour condamner l'absence délibérée de la CGT, hier soir, à la cérémonie des vœux présidentiels aux partenaires sociaux. »

Pour ce journal cette cérémonie appartient à cette tradition républicaine dont le formalisme contribue à asseoir l'autorité distante, et non familière, du politique.

 

Ah bon ? Etat de droit ? Légitimité ? Pouvoir suprême ? Tradition Républicaine ? Parlons-en !

Depuis des mois et des mois la question de la réforme des retraites a conduit à la mobilisation de millions de personnes en faveur de l’ouverture de négociations…Fort de ce « pouvoir suprême » le président de la République a répondu par une fin de non recevoir les paroles de ces millions de citoyens français qui utilisaient leur droit de manifester et exprimaient des revendications pour faire entendre que d’autres solutions existent.

Alors après ce mépris « démocratique » il faudrait, comme si rien ne s’était passé, aller partager une coupe de champagne sur les moquettes feutrées des salons de la « République » ? il faudrait continuer d’accepter de cautionner une cérémonie qui n’a de fait, de moins en moins à voir avec une « tradition Républicaine » mais qui devient un évènement de pure communication politicienne ? il faudrait continuer de cautionner ce simulacre couteux ?  Il faudrait se taire, rien dire, rien faire, le verre de champagne à la main pour la photo face aux attaques organisées par ce « pouvoir suprême » juste avant ces vœux pour remettre en cause les 35 heures alors que le nombre de chômeurs et d’emplois précaires ne cessent d’augmenter ?

Pour moi, la CGT a raison ! Elle donne prolongement à toutes ces voix de salariés, de retraités, de privés d’emploi qui dans la rue ont crié « on lâche rien »  nous voulons l’ouverture de négociations! La CGT a raison car la République et la Démocratie mérite mieux que des apparences fussent elles placées « sous les ors de la République ».

Pour moi il y a nécessité de maintenir cette tradition mais cela ne peut se faire que dans la sincérité des vœux adressés par celui la même qui est chargé de veiller à la cohésion Républicaine…

Pour terminer cette petite prise de parole matinale, je ne peux pas ne pas évoquer la cérémonie des vœux organisée par la municipalité afin d’éviter qu’un amalgame soit fait. Je vous invite donc à y participer en espérant vous y rencontrer pour échanger, dans la sincérité, des vœux de bonne année à notre commune.

Jacques ROUSSET

 

 

 

 

Communiqué de la CGT

 

Voeux présidentiels

Pourquoi la CGT n’ira pas...

mercredi 5 janvier 2011

L’année 2010 à été marquée par la mobilisation sociale unitaire pour s’opposer à la réforme des retraites fondées sur des bases injustes et inefficaces.

Face à ce mouvement d’ampleur exceptionnelle de plusieurs mois, soutenu par une très large majorité de la population, qui revendiquait l’ouverture de réelles négociations, ce fut l’intransigeance du coté du Président de la République et le dédain à l’égard des positions syndicales sur un choix de société qui conditionne l’avenir pour des millions de salariés.

C’est dans ce contexte que se présente la cérémonie habituelle des vœux de l’Elysée aux « forces vives » du pays.

Sans nul doute l’encouragement au « dialogue social » et la nécessité de « syndicats forts » seront classiquement présents dans les vœux présidentiels.

La CGT refuse d’apporter son concours à ce simulacre, elle décide par conséquent de décliner l’invitation de la Présidence pour les vœux de 2011.

Le mouvement sur les retraites a mis en évidence la nécessité de revoir les politiques d’emploi, de conditions de travail et du temps de travail, les exonérations de cotisations dont bénéficient les entreprises ...

Plutôt que d’apporter des réponses à ces revendications, plusieurs responsables politiques, largement relayés par les médias, lancent une attaque en règle sur le temps de travail et les salaires en mettant les 35 heures dans leur ligne de mire.

La CGT dénonce avec la plus grande fermeté cette offensive visant une fois encore à culpabiliser les salariés en arguant des coûts excessifs du travail dans notre pays.

La CGT appelle ses organisations et les salariés à résister à toute velléité d’aggravation des conditions de vie et de travail qu’entraînerait la remise en cause des 35 heures dans le public comme dans le privé.

La meilleure réponse est d’être, ensemble, exigeants et mobilisés pour la prise en compte des revendications sociales dans les entreprises et les branches professionnelles.

Montreuil, le 5 janvier 2011

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