Il vous l’avait dit : ensemble tout devient possible !
En consultant les informations sur le net en ce premier samedi des soldes, je découvre comme vous que la France a perdu son triple A. Et comme par hasard, cette annonce se fait à quelques jours d’un sommet que le pouvoir qualifie de « social » et qui risque d’être tout le contraire…pour sauver le double A restant?
La perte de cette notation d’agence qui est là avant tout pour bénéficier aux spéculateurs, est bien le résultat de la politique menée dans le pays, qui consiste à prôner l’austérité pour sortir de la crise. Mais cette conception ne fait qu’aggraver le problème car c’est bien la croissance réelle qui va baisser et diminuer du coup les rentrées d'impôts et de cotisations.
Observons que l’austérité n’est pas pour tous, car comment comprendre pendant ce temps, les énormes cadeaux accordés aux entreprises et aux grandes fortunes comme la suppression de la taxe professionnelle, les 30 milliards d'euros annuels d'exonérations de cotisations sociales patronales ou la baisse de l'impôt de solidarité sur la fortune ?
Cette « dégradation » est aussi, et surtout, le résultat du soutien massif des banques et de l'activité par l'endettement public aux marchés financiers, sans aucune contrepartie exigée.
Ainsi, les grands groupes ont-ils pu continuer de délocaliser et de massacrer l'emploi en France, ou encore accroître la menace de le faire pour pressurer les salaires ; et les banques ont continué de spéculer contre les dettes publiques tout en fermant le robinet du crédit pour les PME (et parfois les collectivités locales).
Ne soyons pas dupe…la perte du AAA va contribuer directement à cet enrichissement des grands actionnaires des banques du fait de l'alourdissement des prélèvements en intérêts sur ses ressources publiques.
L'obsession primordiale de la baisse de la dette, des déficits et des dépenses publics est incompatible avec l'urgence de répondre aux besoins sociaux.
Ainsi, en ce premier samedi des soldes, il y a fort à parier que la perte de la note « AAA » de la France chez Standard & Poor's soit utilisée par Nicolas Sarkozy pour justifier l'adoption accélérée de sa règle d'or et de l'hyper-austérité.
En ces temps d’élections présidentielles, le moment est privilégié pour faire entendre un autre son de cloche que les « on ne peut pas faire autrement….ou cela pourrait être pire ».
La raison et la responsabilité, au moins à gauche, commandent de rompre avec ces discours ambiants qui utilisent la dette publique pour la diaboliser et culpabiliser le peuple.
Socialement et économiquement d’autres choix sont possibles, mais pour cela il faut faire le choix clair d’affronter les pouvoirs financiers et les politiques qui sont à leur service. C’est ce que propose le Front de Gauche….par exemple :
- En France, il faut immédiatement reprendre le contrôle public des banques françaises.
- En Europe, il faut que la BCE décide de créer toute la monnaie nécessaire pour alléger les dettes publiques en France et en zone euro et de créer un Fonds social, solidaire et écologique de développement européen pour financer l'expansion des services publics nationaux et leurs coopérations. La BCE peut et doit s'engager à prêter à la France et aux États européens à taux zéro.
En ce premier samedi des soldes, la France a perdu son triple A… la Bourse est, elle, sereine, annoncent les dépêches….et vous ? Qu’en pensez-vous ?
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