
Petite enfance : créer des places
oui mais pas au détriment de la qualité !
Lille, le 17 février 2009
Suite aux récentes déclarations du Président de la République sur les prochaines orientations de la politique familiale, l’UNCCAS réaffirme
l’intérêt de soutenir les structures d’accueil collectif de la petite enfance.
Pour l’association des élus communaux chargés des affaires sociales, la réponse aux besoins de créations de places ne doit pas se faire au détriment de la qualité de l’accueil, de l’égalité de
traitement des familles et de l’équité territoriale.
L’UNCCAS, dont les adhérents gèrent 20% des places d’accueil collectif du secteur public, avait déjà eu l’occasion de rappeler son désaccord avec certaines des propositions du rapport de la
députée Tabarot, lequel devrait contribuer à alimenter un prochain projet loi.
Dans un courrier adressé en janvier dernier à la secrétaire d’Etat à la famille :
· l’UNCCAS regrette que l’attention n’ait pas davantage porté sur le développement de l’accueil collectif, pourtant plébiscité par les familles et reconnu pour sa vocation à lutter, dès la petite enfance, contre les inégalités sociales, à l’inverse du développement de la simple "garderie" préconisée par le rapport Tabarot ;
· l’UNCCAS s’inquiète du désengagement financier de l’Etat et des prévisibles transferts de charges vers les collectivités locales liés par exemple à la création des jardins d’éveil pour les enfants de 2-3 ans qui ne sont de plus accueillis en école maternelle. Elle demande à ce que les excédents de la branche famille soient bien investis dans le développement des structures d’accueil collectif ;
· l’UNCCAS s’oppose fermement à la diminution des règles d’encadrement dans les structures collectives. Elle réclame une harmonisation de l’ensemble des normes, notamment avec celles de jeunesse et sport qui prévoient 1 adulte minimum pour l’accueil de 8 enfants de moins de 6 ans (garantes de la continuité et de l’efficacité du projet éducatif de la structure) ;
· attachée au maintien de la qualité de l’accueil, l’UNCCAS s’interroge enfin sur la réelle dimension éducative des projets de jardins d’éveil pour les 2-3 ans. Si l'école maternelle est remise en cause, notamment sur sa capacité à favoriser le développement (cognitif, linguistique, émotionnel et social) des jeunes enfants, pourquoi reproduire ce type d’accueil avec un taux d’encadrement de seulement 1 adulte pour 15 enfants dans des jardins d’éveil dont la création sera, de surcroît, dorénavant à la charge et à la discrétion des collectivités locales ?
En prévision des prochains projets gouvernementaux en matière de petite enfance, l’UNCCAS espère rencontrer rapidement la Secrétaire d’Etat à la
famille pour que les efforts des collectivités locales en faveur du maintien d’un accueil de qualité, pour toutes les familles, soient soutenus.
POUR PLUS D'INFOS sur l'UNCASS: http://www.unccas.org/