
Des parents, des enseignants, des personnes qui avaient assisté au conseil municipal se souviennent des conditions de cette remise au foyer rural au lendemain des élections municipales, alors qu'habituellement elle se faisait par l'enseignant de l'élève et par le Maire dans la cour de chaque école à l'occasion de leur fêtes ...
Nous publions ci après le courrier que nous avions adressé le 23 juin 2008 au Maire:
Monsieur,
Vous avez décidé sans aucune
concertation, malgré nos interventions au conseil municipal, et sans tenir compte des avis des professeurs des écoles, de transformer la
traditionnelle remise des dictionnaires dans les cours des écoles à l’occasion de leur fête
en : « remise de prix de fin d’année » au centre socio
culturel.
Nous avons été informé que les enseignants de l’école publique ont décidé de ne participer à cette manifestation de
communication …
C’est donc avec regret que nous vous informons
que nous ne participerons à cette « cérémonie ».
Nous vous
demandons de prendre acte de notre solidarité avec les enseignants de l’école et regrettons que vous ayez fait le choix de prendre en quelque sorte en otage les élèves dans cette
opération.
Nous regrettons par ailleurs que vous priviez ainsi les fêtes des écoles
publique et privée de Cabannes de ces manifestations de fin d’année appréciées des enseignants, des enfants et de leurs familles.
Nous vous prions d’agréer mes salutations distinguées
Pour le groupe des élus
Jacques ROUSSET
Chantez beaux
merles!...La remise des dictionnaires s'était malgré tout déroulée....au centre socio culturel et non dans la cour des écoles...sans les enseignants...mais avec le Maire et les élus de sa
majorité!....
Bref, cette petite précision apportée, c'est aussi l'occasion pour nous de relayer dans ce blog la déclaration d'un syndicat d'enseignants suite à la mobilisation du 29 janvier, car l'école est
confrontée à des problèmes d'importance qui justifient le soutien de tous et en particulier des élus :
Une nouvelle fois, après la journée du 20 novembre, les enseignants des écoles se sont massivement mobilisés aux côtés de l’ensemble des salariés : près de 70 % d’entre eux sont en grève aujourd’hui et de nombreuses écoles sont fermées.
Le ministre de l’Education nationale et le gouvernement resteront-ils sourds au message que lui envoient, une nouvelle fois, plusieurs centaines de milliers d’enseignants des écoles ? L’avenir de l’école et la réussite de tous les élèves méritent mieux qu’une suite d’annonces spectaculaires. Alors que l’emploi se trouve au coeur des préoccupations des français, le gouvernement doit revenir sur sa volonté de diminuer le nombre d’enseignants et le nombre de postes au concours. Le SNUipp demande au président de la République d’appliquer à tous les niveaux d’enseignement ce qu’il considère essentiel pour les lycées, c’est-à-dire le maintien des moyens y compris lorsque le nombre d’élèves diminue. Comment comprendre la suppression de postes d’enseignants spécialisés et de postes au concours dans les écoles, alors que 14 000 élèves supplémentaires sont attendus en septembre 2009 et que les effets de la crise et des inégalités sociales ne restent pas à la porte des écoles ?
Le Ministre de l’éducation doit cesser de se dérober à tout véritable dialogue social, comme il l’a fait lors de la négociation préalable, et engager de véritables négociations sur l’ensemble de la politique éducative : maternelle, RASED, aide personnalisée, formation professionnelle, revalorisation du métier d’enseignant, … Qui peut croire un seul instant qu’avec un horaire diminué, des programmes plus lourds, moins d’enseignants, des RASED fragilisés, des dispositifs d’aides improvisés, les élèves pourraient mieux réussir à l’école ?
L’avenir de l’école et la réussite de tous les élèves nécessitent que le Ministre prenne la mesure de la colère et du rejet que provoque sa politique éducative et budgétaire et réponde sans tarder à cette exigence de dialogue social. Sans réponse de sa part, le SNUipp appelle les enseignants à poursuivre la mobilisation dès le mois de février dans le cadre de la préparation de la rentrée prochaine et à participer aux actions interprofessionnelles.
Paris, le 29 janvier 2009