Chères lectrices et chers lecteurs du blog citoyen,
Comme vous le savez, une réunion publique intitulée « bilan de mandat », à l’initiative des élus François Cheilan et Claude Uhl, vient de se tenir (voir l'intervention complète de M. Cheilan ci dessous).
A l'issue de cette réunion qui a rassemble près de 120 Cabannaises et Cabannais , François Cheilan a annoncé son intention de se porter candidat aux élections municipales de Mars 2026 et vouloir entre autre élaborer avec la population un projet porté par, je cite, « une approche nouvelle et en rupture avec ce que nous connaissons...Une pratique de la démocratie, une volonté d'écouter tout le monde, une présence réelle au quotidien des élus aux côtés des administrés, un vrai respect de chacune et de chacun où la fraternité se doit de primer. »
Je vous informe que j'ai annoncé me mettre à disposition de la démarche proposée par François Cheilan afin de contribuer à rassembler Cabannes et tous ses habitants, sans exclusion, car effectivement c'est à cette seule condition que notre commune pourra retrouver les chemins du progrès.
Vous le savez, en 2020, j’avais annoncé prendre du recul après 4 mandats exercés au service de notre commune. A ce sujet je vous invite à relire ma dernière intervention de mars 2020 ( Bilan de mandat, enjeux et perspectives...Continuons à Agir ensemble pour Cabannes!)
Depuis, de l'eau a coulé sous les ponts et je constate, comme vous sans doute, que depuis l'élection d'un nouveau maire, le bilan municipal est négatif et contribue à affaiblir plus encore notre commune (Maison de retraite, services publics mis à mal, politique scolaire, choix budgétaires hypothéquant l'avenir, investissements à contre temps...etc..etc...)....on est bien loin de ce que pouvait laisser espérer un « Cabannes autrement » notamment en matière de démocratie locale et de transparence.
Vous le savez aussi, j'ai été fut un temps dans l'opposition à la majorité à laquelle appartenait François Cheilan, mais aujourd'hui j'apprécie son initiative de vouloir rassembler Cabannes. Certes cette volonté ne gommera pas nos différences d'engagements, et heureusement , mais cette démarche peut être de nature à ce que collectivement, nous faisions en sorte que notre commune se reconstruise en faisant en sorte que chaque habitant puisse trouver sa place.
Je voudrais dire enfin, qu'au delà de nos différences, je connais le sérieux, l’intégrité de l'élu et ses compétences. J'ai confiance en l'homme, en l'élu qu'il est, en ses qualités renforcées par un désintéressement personnel au profit son attachement à Cabannes, et ce, malgré les ragots de caniveau que font parfois courir certains pour des raisons tristement électoralistes ..
C'est ainsi, que je lui apporte mon soutien et me suis proposé de contribuer à l'élaboration d'un projet pour Cabannes...et vous invite à soutenir et rejoindre cette démarche qui pourrait aboutir à la constitution d'une liste de candidats « fortement animés par la volonté de travailler pour faciliter la vie des gens, être à leur service et non le contraire ».
Pour l'heure, je vous invite à prendre connaissance du discours introductif de M. Cheilan François.
Jacques Rousset
Citoyen de Cabannes
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INTERVENTION DE M. CHEILAN
"Chères Cabannaises et Cabannais,
Tout d’abord, nous vous remercions de vous être déplacés si nombreux ce soir.
Alors je pense que beaucoup d’entre vous me connaisse, ne serait-ce que pour mes publications sur facebook, mais certains aussi, sont peut-être venus ce soir par curiosité, pour savoir quel était le visage associé à ces écrits.
Je vais donc commencer par me présenter.
Je ne suis pas né à Cabannes mais à Hyères dans le Var. J’y suis arrivé en 1988 et n’en suis plus jamais parti. Cela fait donc maintenant 37 ans que j’y habite avec ma femme.
Je m’y suis marié, ma fille y est née et mes enfants y ont été scolarisés.
Je n’ai passé nulle part autant de temps dans ma vie que dans ce village.
Je peux donc vous affirmer que c’est mon village et que je l’ai chevillé au corps, et au cœur d’ailleurs.
Professionnellement, je suis aujourd’hui un jeune retraité mais continue mon activité dans l’entreprise que j’ai créé en 1999, il y a donc plus d’un quart de siècle à AVIGNON.
Je suis aussi président de ma section et membre du bureau exécutif de la Fédération du BTP du Vaucluse.
Je suis également engagé au niveau caritatif et pour conclure j’ai eu dans ma vie à m’occuper pendant plusieurs années de formation professionnelle pour des jeunes en difficulté sociale et scolaire.
Enfin j’ai été adjoint de Christian CHASSON de 2015 à 2020 et depuis cette date, conseiller municipal d’opposition et conseiller communautaire de Terre de Provence.
Et c’est au titre de de conseillers municipaux d’opposition que nous nous présentons Claude UHL et moi-même, devant vous ce soir.
Voilà 18 mois, nous nous rencontrions une première fois pour vous faire un retour à mi-mandat de notre activité au sein du conseil municipal.
Pour rappel, Claude UHL et moi-même assumons notre devoir d’opposant constructif qui nous amène souvent à jouer un rôle de lanceur d’alerte ou de contrôleur de la majorité municipale, ce qui n’est pas toujours simple, vu les obstacles qui nous sont opposés mais nous y reviendrons.
Pour autant, nous considérons que c’est notre rôle d’élu, et, vous rendre périodiquement compte nous semble être une manière de respecter les engagements que nous avons pris vis-à-vis de vous, lorsque vous avez décidé, par vos votes, de nous confier cette responsabilité.
Alors, chers amis, nous n’allons pas ce soir revenir trop longuement sur le bilan de ces bientôt dernières cinq années passées, bien qu’il y ait beaucoup à dire.
A commencer par des promesses électorales ayant débouchées sur un retard pris de cinq ans, pour le commencement des travaux de notre place, que le maire souhaite voir se terminer, pour sa première tranche, avant les élections de mars 2026 (quitte à lésiner sur la qualité des matériaux employés afin de rester dans l’enveloppe financière donnée). Ce montant, volontairement tronqué en plusieurs phases, ne fera pas d’ailleurs oublier qu’à l’époque, le projet précédent incluant la réhabilitation du centre aéré se chiffrait à 3 millions d’euros au total. Alors que nous en serons déjà à 2,5 millions d’euros pour la première tranche de travaux lorsque celle-ci sera terminée, auxquels il faudra rajouter le 1 million d’euros de la 2ème tranche, les 1,2 millions de l’achat de l’ilot Vilhet, les 2 millions d’euros du centre aéré, enfin terminé, mais aussi les près de 350 000 euros de l’achat et l’aménagement du terrain Alazard, face au bar ainsi que les dédits que nous avons dû honorer à l’équipe de maitrise d’œuvre précédente (30 000 euros).
Soit un bilan financier final de plus du double de ce qui avait été envisagé il y a 5 ans …
Les chiffres donnent le tournis !
Alors, on vous parlera de l’inflation, de la guerre en Ukraine … mais la faute à qui si les travaux n’ont pas démarré tels que prévus en septembre 2020 ?
Aujourd’hui ceux-ci seraient terminés depuis longtemps et d’autres projets seraient en cours, notamment, par exemple, la réhabilitation plus qu’urgente de notre centre ancien !
Et que dire des promesses non tenues quant à la fermeture de notre maison de retraite ou l’installation d’une gendarmerie à Cabannes !
Mais tout cela, vous le savez aussi bien que nous.
Nous tenions également, à vous alerter sur l’état du patrimoine communal, et à commencer par le château (ou la maison forte) que nous avons longuement contribué à faire classer, que nous avons failli voir démolir (suite à des prises de position incroyables de la DGS de l’époque) et que nous nous apprêtons à céder à des investisseurs afin d’y réaliser des logements (dans le respect du cahier des charges de la DRAC, fort heureusement). Nous avons insisté afin qu’à minima un espace nous soit rétrocédé afin d’y installer un musée de l’Histoire de Cabannes, et donc de ce bâtiment. A l’époque nous avions avec monsieur BLANC, l’ABF référent de notre commune, engagé une étude patrimoniale dont le résultat nous permettait d’alimenter ce musée … Mais c’est notre centre ancien qui mériterait d’être traité dans son ensemble, car comment imaginer que les travaux de la place terminés, le centre historique n’y soit pas associé ? Alors, bien évidemment, il n’est pas question de vouloir stopper contrairement à d’autre, l’avancée des travaux d’intérêts collectifs, mais nous pensons que d’ores et déjà, une réflexion d’ensemble devrait être engagée afin de prioriser les travaux à venir et l’intégration de ceux-ci dans le paysage cabannais.
Autre sujet d’interrogation, notre obligation de production de logements sociaux au titre de la loi SRU.
Vous vous rappelez certainement que lors du dernier mandat, afin de limiter le nombre de logements à produire, nous avions signé un contrat de mixité sociale, que nous avions honoré et permis par voie de conséquence à la commune, de sortir de la carence et limiter voire annuler les pénalités qui nous furent appliquées les années suivantes, ce dont cette municipalité a bénéficié.
Rappelons-nous alors les commentaires détestables, mensongers et nauséabonds d’une élue de la majorité parlant de « tour de Babel » de Cabannes au début de ce mandat, sur le bulletin municipal pour qualifier les logements du carrefour de la Sainte, au Golden.
On vous avait alors vendu quelques mois plus tôt qu’au fil des accointances et autres relations, Cabannes serait exonérée de production de ce type de logement …
Mais aujourd’hui, que constatons-nous ?
Malgré le fait que cette production ne se soit pas arrêtée, nous sommes retombés en état de carence, voyant ainsi le montant de nos pénalités majorées de 89% soit 130 000 euros à ce jour.
Combien de logements nous restent-ils à produire sur la période 2022/2025 ? 294
Comme lors du dernier mandat, la commune a depuis négocié un nouveau contrat de mixité sociale avec l’état. Celui-ci fait apparaitre les éléments suivants :
Pour un taux de rattrapage de 33%, le nombre de logements à produire était de 97 entre 2022-2025, réduit à 73 soit 25% après signature du CMS.
Ce chiffre est très important car il correspond à l’objectif amoindri qui nous a été donné.
Faute de respecter celui-ci, la sanction sera immédiate et lourde de conséquence. Un engagement pris doit être tenu et l’état est sans pitié.
Nous avons eu à le constater par le passé. Que risquons-nous ? Voir doubler ou même voire tripler le montant de notre pénalité.
Des chiffres communiqués par le maire, il ressort que :
Depuis 2020 nous avons livré 37 logements sociaux ( 12 au Clos Félibre, 19 Hameau de la Caritat, 2 supplémentaires à la Fruitière et 4 Villas en PSLA )
Les projets agréés en cours sont les suivants :
- 10 Logements LLS Programme RIPARIA route d’Avignon livrés avant fin 2025
- 15 logements seniors Avenue de Saint Andiol
Les projets non agréés sont les suivants :
- 8 logements LLS Bâtisse de Maître Gailhet
- 22 logements supplémentaires non localisés ( ? ) Livrable fin 2025 également.
- 26 logements sur l’OAP Voie ferrée ( les vergers de cabannes )
- 9 logements diffus non localisés
- 7 logements communaux à labéliser LLS
Soit un total d’engagés de 37+10+22+15+8+26+9+7 = 134 logements minimum pour le mandat, ce qui est tout de même pas mal pour une équipe qui vous avez vendu un rez de marée de difficultés avec ce type de logements et leur capacité à arrêter leur production.
Oui, Cabannais, j’ose le dire, on vous a trompé. Car si lors du dernier mandat, les manques en termes de logements sociaux étaient cruels et correspondaient aux besoins de notre population, aujourd’hui nous subissons un dictat de l’état qui ne tient que très peu compte de la spécificité de nos besoins et applique des logiques purement mathématiques de quotas. Nous imposant 25% du total de nos résidences principales, dans un milieu rural étendu en totale inadéquation avec la réalité du terrain.
Ce que je veux dire c’est qu’il y avait un besoin énorme, un retard colossal pris, mais qu’aujourd’hui nous souhaitons adapter à notre village les impératifs qui nous sont dictés.
Les efforts ont été fait, le nier serait un mensonge. Les besoins à venir seront liés au développement de notre village, et c’est normal. Nous devons contribuer à l’effort national de nos territoires mais de façon contrôlée, ce qui n’exclut en rien que lorsqu’un engagement est pris, il doit être respecté. On ne s’engage pas dans un deal avec l’état en pensant « le rouler dans la farine » Cela est une erreur de stratégie colossal !
Cette transition me permet toutefois de faire un parallèle avec la convention que nous avons négociée avec l’EPF PACA.
Pour vous expliquer brièvement, il s’agit d’un organisme à qui l’état a donné pour mission de promouvoir, accélérer et planifier la création de logements sociaux, mais pas seulement, il intervient également en soutien d’une commune afin de lever les obstacles et conjuguer l’action sociale et économique. En quelque sorte, c’est le bras armé de l’état qui utilise notamment les pénalités que nous payons pour remplir sa mission.
Nous concernant, depuis 2015 nous avions signé en ce sens une convention avec cet organisme, concernant une convention multisite. A cet effet, 2 terrains avaient été préemptés en deux phases sur le tènement dit Perrot 1 et 2. L’objectif était alors double : répondre au besoin d’extension de notre maison de retraite et en contrepartie créer des logements sociaux (27 logements intergénérationnels) sur une des deux parcelles, conformément à la convention nous liant. Le résultat de cet accord permettait la rétrocession à la commune de l’autre parcelle pour 0 euro, ce qui nous permettait d’envisager l’extension de la maison de retraite.
De nombreuses réunions avec l’ARS et le département ont alors eu lieu et des fonds avaient été fléchés sur la MRPI La Durance (explication : maison de retraite publique et intercommunale) afin de rendre l’établissement viable et de complémenter son offre en termes de lits.
La première chose faite par cette municipalité a été de dénoncer la délivrance du permis à la société AMETIS de production des logements sociaux et donc par voie de conséquence celui conclu avec l’EPF.
Dès lors, dans une situation déjà précaire mais à l’équilibre, les engagements pris par ceux-ci « tombaient à l’eau » ! le projet d’extension disparaissait, les fonds fléchés vers la MRPI, orientés désormais vers l’établissement de Noves et pour finir la période de Covid où les décisions beaucoup trop tardives prises ont achevé de signer la liquidation de notre maison de retraite locale qui a vu tant de cabannaises et de cabannais finir leurs jours ….
Pourtant ce n’était pas faute d’avoir averti x mois auparavant !
N’est-ce pas Brigitte ?
D’ailleurs, à propos de l’EPF, il faut que vous sachiez que la majorité actuelle a souhaité resigner une convention multisite avec cet organisme. Elle lui a adjoint une enveloppe de 8 millions d’euros pour l’acquisition de l’OAP Voie Ferrée. Cette convention a déjà permis d’acheter ou est en cours d’acquisition via le portage des 5 millions d’euros concernant les terrains appartenant aux Vergers de Cabannes ! On se rappellera à ce sujet l’intervention de Monsieur FERRETTI lors de la dernière réunion publique, réfutant les chiffres que j’annonçais pourtant votés en conseil municipal. Or, si nous ne trouvons pas d’opérateurs intéressés par ces terrains, il faut que vous sachiez que l’EPF en fin de convention nous réclamera le paiement effectif des terrains achetés ! Quelle épée de Damoclès et pourquoi tant de précipitation ?
En ce qui concerne le développement économique, certains se souviendront que nous avions comme projet de campagne lors des dernières élections, la mise en place d’une petite zone artisanale à l’est du lotissement du Vatican, sur un délaissé du CD13 que nous venions d’acquérir.
A cet effet, nous avions rencontré les services de l’intercommunalité (puisque le développement économique est de compétence intercommunale). Nous souhaitions alors conserver la maitrise des attributions des terrains, par le biais d’une convention de délégation de maitrise d’ouvrage comme cela s’était réalisé à Orgon.
Aujourd’hui, à un an des prochaines élections, après nous avoir expliqué jusqu’il y a peu que cela ne serait pas possible à cause de la loi ZAN (la bienvenue pour expliquer tout et n’importe quoi…
A ce sujet, rappelons-nous des réponses opposées à la révolte des colotis du lotissement du Vatican, voyant germer un projet de transformation des espaces verts en terrain à bâtir) ...
L’impossible est brusquement devenu possible ! … et le projet enterré est redevenu même, un axe fort des annonces du maire lors de ses vœux !!! On se frotte les yeux !!!
Alors là, pour le coup le sujet devient Trans partisan tant le besoin de nos entreprises est important. Il est effectivement impératif d’assurer la pérennité et le développement de nos entreprises sur notre territoire …
Après … Puisqu’enfin les feux semblent être au vert après cinq années d’atermoiements, que la zone de la Plaine est … PLEINE et que son extension n’est pas possible faute au PPRI. Il est désormais temps de penser au futur … Et que constatons-nous ? notre commune a décidé de confier la réalisation et la commercialisation de cette nouvelle zone à TPA, au lieu d’en conserver la maitrise comme nous l’avions envisagé… Comment dès lors, s’assurer que ce sont bien les entreprises cabannaises qui bénéficieront de ces aménagements ?
De plus la vision de cette municipalité est de récupérer uniquement l’évaluation faite par le service des domaines du terrain (à savoir entre 340 000 et 500 000 euros, un terrain que nous avions nous même acheté moins de 50 000 euros à l’époque) …
Il serait d’ailleurs intéressant de s’assurer que l’acte de cession du département ne possède pas de clause de retour pour effet d’aubaine comme c’est souvent le cas en matière de foncier.
Toujours est-il, à notre sens, qu’une réflexion plus globale devrait être menée. Car, si aujourd’hui des assouplissements de la fameuse loi ZAN ont été concédés par l’Etat, il n’est pas du tout certain qu’il en sera de même dans les prochaines années.
Donc, il serait certainement opportun d’envisager d’ores et déjà un programme plus ambitieux permettant de tenir compte du Cabannes de demain et de son potentiel développement.
Une modification de notre PLU est nécessaire pour adapter celui-ci à la création de la nouvelle zone. Il nous semble important de réfléchir à ce que ce zonage intègre un nombre suffisant de lots, peut-être en deux phases (1 et 2) où l’on lancerait la phase deux que tout autant que la première soit remplie … Mais le maire nous a répondu que ce n’était pas leur idée et que pour l’instant, on se cantonnerait au terrain communal. Dommage, en tout cas…
En ce qui nous concerne, nous n’abandonnerons pas l’idée. L’avenir dira bien qui avait raison.
Parlons maintenant de la maison médicale.
Comme nous, vous avez entendu parler d’un projet de maison médicale qui nous avait été vendu à grand renfort de présentation vidéo lors d’une réunion publique concernant le projet d’aménagement de la place, sur le parking Vilhet. Un bureau d’études avait été désigné, et celui-ci avait pour mission de déterminer les besoins et de rechercher d’éventuels professionnels de santé, venant complémenter l’offre existante. Que s’est-il passé ? ceux qui ont été essentiellement contactés sont des professionnels déjà logés sur la commune !!! Quel intérêt et que de temps perdu une fois de plus pour un résultat nul à ce jour. Pire un conflit ouvert avec la seule offre réelle existante sur le village qui s’est alarmée à juste titre de facilités exceptionnelles faites, alors que les démarches entreprises tendaient à débaucher des praticiens déjà établis chez elle.
Aujourd’hui, changement de cap, c’est le site de notre ex-maison de retraite qui semble être le point de chute d’un nouveau projet. Pourquoi pas mais …
Mais il faut que vous sachiez que si le foncier appartient bien à la commune, nous sommes en conflit avec la MRPI concernant les amortissements d’un prêt contracté par l’établissement de Cabannes dont nous sommes cautionnaires. Les sommes restant dues s’élèveraient au bas mot à 700 000 euros, sur lesquels la MRPI, tenant compte du fait qu’il n’y a plus d’activité sur le site, accepterait de réduire le montant à 400 000 euros payable en huit ans.
Une proposition a été faite en ce sens par le président de la MRPI et maire de Noves, Georges JULLIEN.
Mais, notre commune, elle, part du principe qu’elle n’est pas à l’origine de la fermeture de l’établissement et que donc, elle n’a rien à payer …
Alors, évidemment que les décisions prises par l’ARS lui appartiennent. Mais ne pas résoudre ce litige nous amène une fois de plus à risquer de brasser de l’air et à voir retarder voire tomber à l’eau le projet !
D’ailleurs, je tiens à rappeler l’urgence absolue de voir réaliser cette maison de santé sur le village et comme le soulignait le docteur CLOEZ, la mise en place d’un plan de santé répondant à l’attente de la population doit être une priorité absolue, notamment dans la perspective du départ prochain à la retraite de deux médecins.
Parlons maintenant un peu des finances communales.
Alors lors de la cérémonie des vœux, le maire vous a expliqué que grâce à son action et celle de son équipe la commune avait vu la dette par tête d’habitant drastiquement baisser depuis le début de leur mandature …
Comme souvent on peut faire dire aux chiffres tout et son contraire…
En effet, s’il est vrai que notre commune continue à se désendetter, ce n’est en rien le résultat d’une quelconque opération particulière de la municipalité. Il s’agit tout simplement d’un effet mécanique qui voit s’éteindre aujourd’hui des emprunts contractés il y a des années. Ainsi que le transfert vers l’intercommunalité d’un emprunt la compétence ayant entretemps changée de main (bassin d’orage et busage). Et en valeur constante, cet état de fait continuera d’être d’actualité si nous ne contractions pas de nouvel emprunt.
Justement de nouvel emprunt, parlons-en…
En débat d’orientation budgétaire, il nous a été annoncé la mise en place d’un emprunt de deux millions d’euros qui nous ramènera au niveau où la commune se trouvait à la prise de responsabilité de cette municipalité.
Donc on repart à zéro, mais pire, après nous avoir expliqué que tous les voyants étaient au vert et que nous étions dans une situation idyllique, le maire sur notre proposition de partager les efforts entre un emprunt moins important et une baisse raisonnable de la fiscalité sur les ménages, nous répondit que si nous ne faisions pas cet emprunt, nous passerions l’année 2025, mais certainement pas celle de 2026 ! Vous voyez à quel point on peut faire dire ce que l’on veut aux chiffres !
Autre sujet, notre contrat départemental n’étant pas encore clos, un engagement intermédiaire a été conclu avec le département.
Celui-ci devrait nous permettre de financer en partie la première tranche des travaux de la place entre autres.
Mais devant notre interrogation à conclure deux contrats simultanément, le maire nous répondit que ses interlocuteurs au département lui avaient confirmé qu’ils considéraient que notre premier contrat était clos et que d’ores et déjà nous pouvions engager des dépenses sur le second alors même qu’il n’était pas passé en séance plénière !!!
Espérons que nous n’aurons pas de mauvaises surprises …
Car engager des sommes et recevoir des subventions comblant la moitié des dépenses sont bien deux choses différentes, et dépenser l’argent que l’on a est bien plus sérieux que de se baser sur des promesses …
Lors du dernier mandat, des mois se sont écoulés entre la fin des travaux engagés et leur paiement intégral, nous ayant permis la signature du contrat suivant qui devait permettre le démarrage des travaux de la place en septembre 2020 … Il est vrai que la manière de gérer était alors peut être différente…
Parlons maintenant de notre intercommunalité, à commencer par le changement drastique de collecte des ordures ménagères. Alors il faut que vous sachiez qu’effectivement il s’agit bien là d’une compétence intercommunautaire, mais comme j’ai souvent eu l’occasion de le rappeler, celle-ci n’existe que parce que des communes y adhèrent, n’est composée que d’élus de nos villages et les décisions qui y sont prises sont le reflet de la volonté de ceux-ci.
En l’occurrence, c’est bien notre maire qui a décidé unilatéralement, contrairement à d’autres communes ( Molléges, Noves, Verquières, Rognonas, Saint Andiol, Eyragues … ) de changer le mode de collecte en porte à porte, en collecte dite de proximité qui provoque tant de problèmes à certains d’entre nous, que ce soient les personnes à mobilité réduite, ou les personnes âgées par exemple, mais pas que.
Lors des informations explicatives données sur le bulletin municipal, il nous avait pourtant été vendu que le montant de la TEOM tiendrait compte des efforts que nous produirions en limitant le coût de la gestion de ces déchets.
Or que constatons-nous ? non seulement cette taxe ne baissera pas cette année, c’est ce qui a été annoncé lors du débat d’orientation budgétaire de Terre de Provence au début du mois de février, mais certaines communes étant passées intégralement en collecte de proximité comme nous ont des taux d’imposition inférieurs au notre ! ( Maillane, Orgon )
Pour plus de chiffres, je vous engage à lire le post que nous avons publié sur la page Facebook le 13 février dernier.
D’autre part, nous avons réclamé dans une lettre ouverte il y a quelques mois, qu’une réunion publique soit organisée afin d’expliquer et d’entendre la population avant la mise en place de ce changement de mode de collecte.
Le maire nous répondit qu’il était en charge de la commune et que c’était son rôle de prendre des décisions dans son intérêt … Ce qui n’est pas faux mais en tout cas, ce n’est pas notre vision pour le Cabannes de demain.
Il faut d’ailleurs que vous soyez informés du comportement de cette majorité ayant fait voter une délibération nous interdisant de poser des questions spontanées sur un sujet non traité en conseil municipal, sauf qu’à avoir été posé par écrit 48 heures à l’avance avant le conseil !
Ou l’interdiction qui m’a été faite par le maire d’assister à une réunion publique des co-lotis du Vatican, considérant que c’était lui invitait qui il voulait, ou encore la position de notre première adjointe me reprochant vertement d’informer lors du débat d’orientation budgétaire les conseillers municipaux de graves dissensions au sein de notre intercommunalité suite à la démission ou pas du vice-président ayant délégation aux finances et maire de Verquières monsieur Jean-Marc Martin TEISSERE avec notre présidente de l’agglo au sujet de la politique menée en matière de finance. Ce qui nous intéresse au plus haut point ne serait-ce qu’au travers des fonds de compensation reversés aux communes. Mais pourquoi ? Qu’il y a-t-il donc à cacher ? Pourquoi l’information devrait être elle réservée exclusivement à un petit nombre d’initiés ? et je vous en passe.
Mais revenons au bilan de ces cinq dernières années.
Pour finir, nous allons également aborder avec vous le sujet de notre école publique.
Alors, pour qu’une fois pour toute que les choses soient bien claires. Il ne s’agit pas ici de faire le procès d’un mode d’enseignement ou d’un autre.
A titre personnel mes enfants ont côtoyé lors de leur scolarité les deux écoles publiques et privées.
Et c’est au nom de tous les enfants des écoles de Cabannes que je regrette qu’il n’y ait plus ni intervenant en arts plastiques, ni intervenant en musique exerçant dans celles-ci.
Il faut que vous sachiez que ces matières ne sont pas obligatoires et que leur coût incombe à la municipalité, mais la suppression de ces postes remet en cause un projet pédagogique communal établi patiemment durant des années par les anciennes équipes municipales. Ceci est d’autant plus dommageable quand on se rappelle la qualité du travail réalisé et la manière détestable avec laquelle cette majorité a mis un terme à l’existence même de l’un de ces postes sur notre commune.
On se rappellera que j’ai moi-même était menacé par avocat interposé, payé par la commune, par vos impôts, pour avoir osé dévoiler sur les réseaux sociaux la teneur d’un courrier transmis à l’ensemble du conseil municipal et débattu publiquement en séance de celui-ci, émanant de l’agent en charge d’une de ces activités et relatant des pressions, des procédures vexatoires etc…
On se rappellera aussi la prise à partie devant le personnel de feu la maison de retraite, du maire m’accusant de tenir des propos alarmistes et défaitistes quant à la fermeture de l’établissement. Cela faisait deux ans que nous alertions et … un mois plus tard, notre maison de retraite était fermée !
0u encore la mollesse affichée quant à la défense de certains dossiers de nos administrés. Que ce soit auprès de la SAFER ou d’interventions que nous avons dû mener auprès de la préfecture ou de notre intercommunalité.
En fait, c’est cet autoritarisme, et cette façon de communiquer dont nous ne voulons plus.
C’est pourquoi, chers amis, nous irons bien évidemment Claude et moi, au bout du mandat que vous nous avez confié.
Mais venons-en maintenant et pour terminer cette introduction au débat, par évoquer l'avenir et bien évidemment les prochaines élections municipales ...
Vous le savez, le maire a annoncé sa candidature lors des vœux ...
J'espère que cette entrée en campagne précoce ne va pas porter préjudice à la conduite des affaires communales et que les préoccupations électorales ne prendront pas le dessus sur la nécessité de sérieux qu'exige le travail municipal...Pourtant je dois vous dire personnellement que j'en doute fort...
Quoiqu'il en soit, il faut faire avec cette réalité et depuis, vu le nombre d'interpellations de nombreux Cabannais qui se sont adressés à moi, je sens bien la nécessité de me positionner...
C'est ainsi, qu'après une longue réflexion personnelle, après avoir entendu et écouté mes proches ainsi que de nombreux administrés, je vous annonce ce soir que je vais me mettre au service d'une démarche qui conduira à la présentation d'une liste de candidats porteuse avant tout d'un projet pour enfin un Cabannes pour tous.
En effet, ma réflexion me conduit à constater, que les clivages impulsés par cette majorité, les aspects très autoritaristes masquant mal de possibles incompétences, le climat délétère régnant depuis l'élection de ce maire, nuisent fortement à notre commune...
Mais je ne voudrais pas donner l'impression disant cela qu'il s'agisse de ma part d'une forme de revanche à prendre par rapport aux élections de 2020...Non, l'expérience et le recul que me donnent l'exercice de deux mandats m'amènent à vous proposer que nous dépassions les clivages, souvent partisans, parfois clientélistes, les enjeux du seul pouvoir.
A regarder autour de nous et les communes voisines qui ne cessent de progresser, je pense qu'il n'y a aucune raison à ce que Cabannes demeure dans une ornière qui la fait régresser... Non, je pense qu'il n'y a aucune fatalité...mais il est une condition à cela, c'est la capacité à nous rassembler collectivement, quelques soient nos conditions, nos lieux d'habitations, nos engagements, nos origines...
C'est ainsi, que le projet que je souhaite devoir être présenté aux suffrages devra être marqué fortement par une approche nouvelle et en rupture avec ce que nous connaissons...Une pratique de la démocratie, une volonté d'écouter tout le monde, une présence réelle au quotidien des élus aux côtés des administrés, un vrai respect de chacune et de chacun où la fraternité se doit de primer...Oui, un Cabannes pour tous enfin !
Ce projet à écrire devra aussi affronter quelques réalités comme les opérations en cours qui ne seront pas remis en cause contrairement à ce qui a été fait en 2020 conduisant la commune à accentuer les retards et surtout hypothéquer l'avenir budgétaire réduisant de fait notre capacité par exemple à rénover le centre ancien qui plus qu'une priorité devient une urgence... Tout comme la mise en place d’un vrai plan de santé.
C'est une question de dignité tout comme peut l'être la nécessité de mieux intégrer les lotissements ou la préservation de notre territoire, de nos campagnes et des terres agricoles.
Ce projet reste à écrire, mais il se devra être conditionné par une forte volonté que Cabannes se dote d'élus fortement animés pour travailler et faciliter la vie des gens, être à leur service et non le contraire au lieu de se limiter à l'organisation de festivités. Des initiatives innovantes, avec les gens, devraient voir le jour en matière de services publics, santé, culture, éducation, histoire et patrimoine...
e vais m'arrêter là car d'une part je ne peux écrire seul ce projet et d'autre part l'objet de mon intervention était simplement de vous informer. Ce que je pense avoir fait. Aujourd’hui avec quelques personnes, je vous annonce la constitution d’une liste de candidats ouvertes aux prochaines élections municipales, et si cette démarche vous intéresse, ce que je souhaite, nous restons à votre entière disposition.
Me concernant je tiens à vous assurer que je n’ai aucun problème d’ego mais que je donnerais toute ma volonté et mon énergie pour ce village que j’adore.
Voilà Mesdames, messieurs, j'arrive au terme de ce bilan de mandat, je vous remercie de votre présence et de votre attention...Le temps est donc venu de vous laisser la parole…