HISTOIRE DE CABANNES : Mireille, Mistral, Gounod....de Cabannes à Saint Rémy...un discours de Léopold Vidau.

Chères et chers lecteurs du blog...bonjour....

2026 sera donc marquée par le centenaire de la disparition de Léopold Vidau...j'espère que notre communauté sera à la hauteur de l’événement afin de préserver la mémoire de ce grand homme, félibre, paysan, poète, homme politique, mais surtout préserver la mémoire de son œuvre et de ses actions...Peut être qu'une association des « amis de Léopold Vidau » pourrait être créé à Cabannes pour , entre autre, préparer cet événement ? J'en suggère l'idée...sais t-on jamais.

Mais l'objet de cette chronique dominicale, est plus modestement de poursuivre ce travail de collecte d'éléments susceptibles de nourrir un travail de recherches historiques pour lutter contre l'oubli et pouvoir transmettre aux nouveaux arrivants dans notre commune et plus largement transmettre aux jeunes générations de la région la mémoire d'un homme qui a marqué notre histoire communautaire.

Cette démarche m'a conduit ce matin à relire un exemplaire de l' « Armada di ventour i dis aupiho » de 1914, dont Léopold Vidau en était le directeur de publication qui avait succédé à Louis Charasse en 1907.

Sur la couverture de cet almanach il était écrit : « S'ATROVO : A CABANO-EN -PROVENCO, vers lou felibre L. Vidau, Ouficié de l'Estrucioun publico, baile de l'Armada dou ventour, emai i bibliotèco di garo e vers li pricipau libraire, buraliste e marchand de journau. »

C'est donc à la page 85 que mon attention est attirée par un titre : « Dicho de Léopold Vidau....a l'inauguracioun dou Mounumen à Gounod, à Sant -Roumiè- de -Prouvenço, lou 6 sétèmbre 1913 »

C'est ainsi, porté par une curiosité addictive, que j'entrepris la lecture de ce texte malgré mes grandes difficultés à déchiffrer les écrits en Provençal. Je dois vous dire que je suis(ou plutôt j'étais) habitué en effet à écouter la langue qu'à la lire, cela d'autant que ma culture personnelle est plus portée par l'écoute de « l'occitan Cévenol ». Je profite de l'occasion pour regretter la disparition de l'enseignement du Provençal à l'école (de même pour l'occitan) , comme ce fut le cas un temps lointain à l'école publique de Cabannes...Mais ça c'était avant ! Bref !

Ainsi, le 6 septembre 1913, Léopold Vidau, était présent à Saint Rémy, à l'inauguration d'un monument dédié à Charles Gounod (1818-1893), compositeur de l'opéra en cinq actes...Mireille d'après Frédéric Mistral.

Nous trouvons ce monument inscrit sur le site E-monumen.net avec cette annotation :

« En 1863, Charles Gounod s’installe à Saint-Rémy pour composer, sur l’oeuvre de Frédéric Mistral qui l’accueille, son opéra, Mireille.

1913 le 6 septembre, inauguration du monument offert par souscription entre le bassin et la croix de la place de la République.

Entre 1913 «et 1921 le monument est déplacé à l’emplacement actuel - peut-être pour faire place au monument aux morts - entouré d’une grille aujourd’hui disparue. »

Quant au texte du discours de Léopold Vidau que je vais laisser déchiffrer à celles et ceux qui ne lisent pas le Provençal, il est à son image...Ce texte témoigne de son amour inconsidéré pour son pays, pour la Provence, sa langue, pour les Alpilles, pour l'art et la culture, mais aussi pour la patrie et la république.

S'adressant enfin à Mistral et à Gounod il dit :

« E coume gage de la fideleta et dou leialisme prouvençau avès douna à la Franço tout ço qu'avian de pu grand, de pu noble et de pu bèu : i avès donna Mirèîo »

Chères lectrices et chers lecteurs du blog, j'arrive au terme de cette petite chronique dominicale et avant de vous laisser lire (en provençal) le texte du discours de Léopold Vidau, je ne peux que vous inviter à avoir une pensée pour lui si vous passez place de Mireille avenue Pasteur à Saint Rémy de Provence près du buste de Charles Gounod...

Bien cordialement

Cabannes, le 2 février 2025

Jacques ROUSSET

PS : Sur le socle en bronze , d’un côté : Mercié, de l’autre : ALEXIS RUDIER / FONDEUR PARIS.

sur le socle en pierre, à l’avant : 1863-1913 / A / CHARLES GOUNOD / SES ADMIRATEURSS / OFFERT PAR / SOUSCRIPTION à l’arrière : INAUGURE / LE 6 SEPTEMBRE 1913 / PAR LEON BERARD / DEPUTE / SOUS-SECRETAIRE D’ETAT / AUX BEAUX-ARTS / FREDERIC MISTRAL / Mme MARGE PRIOLO / REINE DU FELIBRIGE / JEAN GOUNOD / ET DIVERSES / PERSONNALITES / ARTISTIQUES / LITTERAIRES / MUSICALES / R. TOURTET / CONSEILLER GENERAL / MAIRE DE ST REMY / ANTOINE BLAIN / PRESIDENT DU COMITE MARBRE DES CARRIERES / DE CARRARE OFFERT PAR / MR STEPHANE DERVILLE / REGENT DE LA BANQUE DE FRANCE / PRESIDENT DE LA CIE / DES CHEMINS DE FER DU PLM MIREIO UN BEU MATIN CANTAVO / MESTRE GOUNOD QUE L’ESCOUTAVO / A PRENGUE SA CANSOUN DE COR / E DESEMPIEI CANTON D’ACCORD / F. MISTRAL