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La mise en œuvre du décret portant sur la réforme des rythmes scolaires soulève partout dans le pays colère et incompréhension. Parents, enseignants, personnels d’animation, tous pointent aujourd’hui la difficulté à mettre en œuvre une réforme des rythmes répondant aux besoins éducatifs des élèves et notamment des plus en difficulté.

A Cabannes, un collectif de parents s’est organisé pour faire signer une pétition et l’adresse au ministre de l’éducation nationale. Voici ce texte.

Il faut que le ministre entende très rapidement la colère qui monte alors que les métiers de l’éducation sont empêchés par plusieurs années de casse de l’école, d’austérité imposée à l’ensemble du pays. Il faut que le ministre comprenne que le mouvement exprime une volonté collective de mettre en actes « la priorité à la jeunesse et à l’éducation ».

 

 

Contribution au débat : Que faire ?

Le gouvernement de droite précédent avait diminué le temps scolaire de 2 heures avec l’effet conjugué de la déscolarisation des enfants de deux ans et la suppression en 2008 du samedi matin en primaire, qui condensait le temps scolaire consacré aux apprentissages sur 4 jours.  En même temps, elle a coupé le programme en deux : ce qui est obligatoire avec le socle commun et ce qui est renvoyé hors du temps d’enseignement.

La réforme ne revient pas sur ces orientations.

Alors que le retour à une semaine scolaire à 4 jours et demi était attendu, les premiers effets négatifs de la réforme imposée à la hâte se font déjà sentir là où elle est a été mise en œuvre à la rentrée 2013 : enfants ballotés et perdus, emplois du temps incompréhensibles, inégalités territoriales dramatiques, surcoût pour les familles, marginalisation du périscolaire existant, et parfois partenariat avec des grands groupes financiers ont été mis en place dans les écoles !

Les 3 heures de temps scolaires « restituées » aux élèves et réparties sur la semaine ne sont pas des heures d’enseignement, mais des heures d’activités diverses, ce qui risque d’aggraver les inégalités.

La répartition de l’ensemble du temps scolaire ne doit-elle pas être équilibré et ne pas se mélanger avec le périscolaire, dont le rôle est différent ?

L’école ne peut se résumer à un service minimum culturel délégant le reste aux parents et aux communes : ces 3 heures ne doivent donc pas, comme l’ensemble du temps scolaire, être gratuites, obligatoires et à contenu éducatif et être assurées par des personnels formés et ayant un vrai statut ?

Ne convient t-il pas parallèlement de mettre en place un service public du périscolaire, non pour enseigner ce que l’école n’a pas le temps d’enseigner mais pour apporter des temps de qualité différents des temps solaires ?

L’Etat ne doit il pas prendre véritablement ses responsabilités en donnant à l’Ecole les moyens, financiers, humains, de s’attaquer à la difficulté scolaire et aux communes la possibilité effective de mettre en place un périscolaire de qualité ? 

Ces questions là pourraient faire l’objet d’un débat le 28 novembre à 18h30, salle du centre socio culturel à Cabannes.

Cabannes: des parents écrivent au ministre...
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